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Les Marolles Still Standing :


"On ne peut plus rêver, on ne peut plus que survivre et travailler"

Des Bruxellois(es) se sont rassemblés sur la place du Jeu de Balle pour demander la réouverture de la culture et du marché aux puces.

Ce samedi 13 mars marque la 365e journée de confinements ciblés. Pour Still Standing for Culture, c'en est trop : "le modèle de société à l'œuvre depuis un an n'a rien d'une évidence rationnelle ni d'une fatalité sanitaire, il s'agit de choix idéologiques qu'il est devenu urgent de rectifier, indique le mouvement dans un communiqué. Après avoir tenté le dialogue, cette fois, la culture et d’autres catégories “d’oubliés” convergeront pour marteler ensemble : nous voulons des rééquilibrages et non des assouplissements, afin que tous les pans de la société trouvent leur place dans une période situation qui s’est installée dans le long terme."

Parmi les actions organisées à Bruxelles, un rassemblement sur la place du Jeu de Balle, intitulé "Les Marolles Still Standing". La fanfare Met-X, la procession des escargots et des riverains s'y sont rassemblés dès 11h malgré le vent et les averses. Casserole à la main, Zohra demande la réouverture du marché aux puces. "J'y viens très souvent pour trouver des objets de seconde main, ça me manque. On l'a déjà ouvert dans le respect des règles sanitaires et on est en extérieur donc je ne vois pas le problème."

Quelques mètres plus loin ce sont deux collègues du secteur culturel qui tenaient à être présentes. "On est là pour montrer qu'on est toujours là et qu'on attend de savoir quand on pourra rouvrir et recommencer à vivre un petit peu. En juin-juillet, on a repris en respectant les règles. On avait relancé quelques petites visites en extérieur, tout était bien respecté et c'était tout à fait faisable. On pouvait même faire les dégustations et le public était au rendez-vous. Tout était parfait et du jour au lendemain on nous a à nouveau dit qu'on devait tout arrêter", déplore la responsable de Once in Brussels.

Et sa collègue d'ajouter : "On a acheté matériel pour pouvoir respecter les règles. Il n'y a donc rien qui nous empêche aujourd'hui de faire nos boulots auxquels on tient. On veut aussi qu'on arrête de nous dire de nous réinventer parce qu'on est passionné par ce qu'on fait et parce qu'on a un rôle essentiel de lien social qu'il est temps de reconnaître."

Une trompette à la main, Kewan plaide lui aussi pour la réouverture du secteur culturel. "Je crois que c'est important qu'on maintienne les liens sociaux et la culture. Ca fait un an que des choix sont faits qui sont pour moi plus pour l'économie ou les chiffres que pour les gens. Je demande qu'on pense plus à l'humain. On a rouvert plein de choses et je ne vois pas pourquoi un avion peut être rempli et un théâtre ne peut pas être à moitié rempli. Ca n'a pas de sens. Le lien social, la possibilité de penser un autre monde nous est interdite depuis un an. On ne peut plus rêver, créer ensemble des choses, on ne peut plus que survivre et travailler."

Des prises de paroles et interventions intersectorielles se sont succédées une heure durant, ponctuées de bruits de casseroles, de sonnettes de vélo et d'instruments de musique.

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